Mon demi-frère

À l’époque où se sont produits les évènements relatés dans ce texte, j’avais tout juste seize ans. Je vivais seul avec ma mère depuis quelques années maintenant lorsqu’elle rencontra un homme. Un homme noir, grand et costaud, avec une barbe bien taillée. Rapidement, ma mère me le présenta, puis cet homme nous introduisit son fils. Je m’aperçus instantanément que nous n’avions pas beaucoup d’atomes crochus. Il avait trois ans de plus que moi. Il était déjà très beau, relativement musclé, plutôt sportif, assez populaire. Sa couleur de peau était plus pâle que celle de son père, sa mère étant blanche. Son physique m’attirait, mais nous ne savions pas, la plupart du temps, quoi nous dire. Ses champs d’intérêts (le rap, les sports – en particulier le basketball –, les filles…) ne ressemblaient pas aux miens (les arts – en particulier la littérature –, l’histoire et… Les garçons).

Les choses s’enchaînèrent rapidement. Ma mère m’annonça qu’ils aménageraient avec nous. Je n’avais pas mon mot à dire. Je devrais partager un peu de mon intimité. Ça ne m’enthousiasmait pas. Surtout qu’il avait l’habitude de se promener torse nu ou en boxer dans la maison lorsque son père l’obligeait à faire acte de présence lors de soupers communs visant à faire plus ample connaissance les uns des autres.

Pendant trois mois et l’équivalent d’une vingtaine de soupers, il se pointa avec au moins 15 filles différentes. Toutes ressemblaient à des versions juvéniles des femmes que l’on peut voir se tortiller presque nues pour le bon plaisir de leur pimp dans les clips de rap. Il avait le même genre d’attitude envers les filles qu’il ramenait à la maison. Il ne se gênait pas pour leur caresser les fesses ou les seins, sans parler des baisers langoureux et presque animal qu’il échangeait avec elles, plaçant sa main derrière leur tête ou même contre leur gorge, montrant par ces gestes qu’il était en contrôle de la relation. Je le vis à quelque reprises glisser une main dans leur pantalon et sous leur petite culotte, leur tripotant vraisemblablement le clitoris, du moins d’après le plaisir que, manifestement, elles en tiraient. Il guida d’autres fois leurs mains hésitantes vers son entrejambe, poussant l’audace jusqu’à glisser une de leur main dans ses pantalons, les intimant de lui caresser le pénis sans prendre la peine de leur demander leur avis.

Ma mère trouvait son comportement déplacé (« En v’là des manières ! Nous ne sommes pas dans un film porno. Des relations amoureuses, ça se construit dans le respect mutuel, sans précipitation. À cet âge, on ne connaît encore rien »), tandis que son père, lui, éprouvait manifestement de la fierté à observer son charmeur de fils ramener d’aussi nombreuses conquêtes lors des soupers familiaux, il posait donc sur lui un regard bienveillant. Cédant sur toute la ligne à son nouvel amoureux, malgré ses déclarations de principe, ma mère laissait faire mon demi-frère sans le sermonner, au contraire de l’attitude qu’elle adopterait immanquablement avec moi si j’avais eu le même comportement au même âge que lui.

Quand il n’était pas accompagné, il passait le plus clair de son temps à dribbler avec son ballon de basket, du moins quand nous étions à l’extérieur (puisque son père l’avait averti devant moi qu’il était strictement interdit de jouer avec son ballon de basket à l’intérieur, « question de politesse élémentaire », ajoute-t-il même d’une voix autoritaire à l’endroit de son fils). Parfois, il me le lançait en me criant « attrape »… Sans que je ne m’y attende. Je me suis pris à quelques reprises le ballon en pleine figure. Il éclatait alors de rire, tout en s’excusant de manière peu sincère. Je m’apercevais qu’il me regardait avec l’air de celui qui dit : « Tu es bizarre ».
— Va aider ton demi-frère à apporter ses bagages dans sa chambre, me demanda ma mère le jour fatidique lorsqu’elle entendit la voiture de son amoureux entrer dans la cour.
— Tu veux que je t’aide à apporter quelque chose, demandai-je à mon demi-frère lorsque je fus arrivé près de la voiture.
— Tiens, prends ça, me répondit-il en poussant sur moi un sac de sport.

Son geste fut si brusque que je manquai de perdre pied. Après avoir retrouvé mon équilibre, je me dirigeai avec son sac jusqu’à sa nouvelle chambre, bientôt curieux de savoir ce qu’il y avait à l’intérieur. J’étais sur le point d’assouvir ma curiosité quand il entra dans la pièce et qu’il s’aperçut que je m’apprêtais à fouiller dans son sac.
— Touche pas à mes affaires, petit fouineur, me lança mon nouveau demi-frère. Et ne me regarde pas de cette façon-là.
À ces mots, je tournai les talons et je repartis de plus belle vers la voiture, en attente d’un autre bagage à transporter.
— Hé, attends, tu m’as piqué quelque chose. Ne crois pas que je n’ai rien vu.
— Je n’ai rien pris, clamai-je sur le ton de celui qui a quelque chose à se reprocher, même si je ne faisais qu’exprimer la stricte vérité.
— Il me manque des condoms, me lança-t-il sans la moindre gêne, ni même une quelconque hésitation.

Je devins rouge, même si je ne lui avais rien volé. La seule évocation des condoms avait suffi à me rendre mal à l’aise. Je savais de quoi il s’agissait. J’avais eu le temps de m’en apercevoir en faisant quelques recherches sur internet. Je m’étais aperçu de leur présence dans certains films porno que je regardais, seul à la maison, les soirs pendant lesquels ma mère travaillait. Ma mère était infirmière. Elle passait de longues heures à l’hôpital. Je restais souvent seul à la maison jusqu’à tard dans la nuit. C’était aussi cet espace de liberté que je perdais avec l’aménagement de mon nouveau demi-frère. Le voilà déjà qui m’accusait de lui voler des condoms ! Ça augurait bien pour la suite de notre relation…

— Je ne t’ai rien pris.
— Bon, ce n’est pas grave. Je te les laisse. Tu pourras les utiliser pour te masturber. Petit freak !
— Je ne t’ai pas pris de condoms. Tu as dû mal compter combien tu en avais amené dans ton sac.
— Je viens de te dire que je te les offre. Alors, oublie-ça. De toute façon, je suis capable de m’en procurer d’autres. J’en aurai donc quelques-uns en réserve lorsque l’occasion se présentera de les utiliser.
— Il fait vraiment chaud ici, ajouta-t-il en enlevant son chandail.

Je ne pus m’empêcher d’étudier son torse en me mordillant légèrement les lèvres. Je manquais de subtilité. Il s’est rapidement aperçu que son strip-tease involontaire de show-off avait capté mon attention. Il me prit la main et la posa sur son torse en disant :
— Touche, puisque c’est ce que tu souhaites.
Je le laissai faire. Je me dis qu’il aimait être admiré, désiré. Que ce genre d’attention, venant d’une fille ou d’un « freak » n’était pas pour lui déplaire. Pourtant, mon optimisme ne résista pas à l’analyse. Rapidement, il s’écria :
— Je le savais. Tu es gay.

Puis, il se retourna abruptement, me contourna et se dirigea de nouveau vers la voiture. Mon cœur battait la chamade. J’avais été outé. Mon demi-frère m’avait pris au piège. Il utiliserait probablement cette information pour me compromettre, me dis-je alors, passablement moins optimiste que l’instant précédent. Il en parlerait sûrement à tous ses copains, et tout le monde à mon école rirait de moi. Tous les gars de mon âge l’apprendraient à coup sûr. Les pires scénarios me traversaient l’esprit. J’étais foutu !

Je savais qu’au moins l’un des amis de mon demi-frère avait un frère de mon âge. S’il m’est arrivé de me faire écœurer et traiter de tapette ou de fif à l’école, je passais habituellement sous le radar. Je n’étais pas efféminé, ni dans ma démarche, ni dans le son de ma voix, ni dans ma gestuelle générale, même si je n’étais pas très grand par rapport aux autres garçons de mon âge, ni large d’épaules, ni particulièrement musclé. Pour tout dire, je ne correspondais pas à l’apparence très masculine des sportifs de ma classe — je n’avais pas non plus le charme que les filles de mon âge, ou un peu plus jeunes, leur trouvait. Les filles de ma classe ne s’intéressaient pas à moi, ou le cas échéant, je ne m’en rendais pas compte. C’était presque une chance.

On me trouvait bizarre. Je restais à l’écart. J’évitais le stigmate. Je parvenais à demeurer invisible aux yeux de la plupart de mes camarades. Le prix à payer était la solitude. Le frère de l’un des amis de mon demi-frère, celui dont je viens à peine d’évoquer l’existence, m’avait une fois adressé la parole dans un corridor de mon école pour me demander d’un ton brusque si j’en avais fini avec l’abreuvoir. Autrement, silence radio. Il m’arrivait bien sûr de parler avec certains de mes camarades de classe, mais je n’ai jamais noué une forte relation d’amitié avec l’un d’entre eux.
Mes amis les plus chers étaient des personnages de romans ou de films. Habituellement, je m’emparais de l’histoire que je lisais ou que je visionnais à la télévision ou au cinéma et j’y ajoutais un personnage, qui me servait alors d’alter-ego. Si j’ai survécu à ma première année et trois quarts à l’école secondaire, c’est grâce à mes alter-ego. Je ne me doutais pas encore que l’un de ces alter-ego, qui émergeait parfois de mes fantasmes, trouverait bientôt une place au sein de mon existence, se matérialiserait ou s’incarnerait à travers certaines de mes relations avec mon demi-frère et ses amis, avec quelques camarades de classe et, même, avec des hommes habitant à proximité de la maison familiale.

J’avais de l’imagination. Mes fantasmes étaient peu communs. Il m’arrivait souvent, le soir venu, de m’enrouler dans mes couvertures, de m’attacher les poignets ou les jambes avec des draps, de simuler que j’étais pris au piège, que l’on m’avait ligoté. J’imaginais être kidnappé par les membres d’une tribu amérindienne, comme cela est arrivé aux premiers temps de la colonie de la Nouvelle-France à certains enfants de la Nouvelle-Angleterre lors de virées qu’effectuaient à Boston ou ailleurs des bandes amérindiennes accompagnées de leurs compagnons d’aventures canadiens-français. J’y ajoutais seulement mes fantasmes sexuels. Je m’imaginais être dans une sorte de version homosexuelle (et adolescente) de Pocahontas. Un jeune amérindien m’introduisait au sein de la tribu amérindienne dans laquelle je me retrouvais. À peine s’était-il présenté qu’il commençait à me sucer, pour ensuite me demander de lui rendre la politesse. Il m’introduisait finalement auprès des siens, dans un long rituel d’initiation, une orgie.

À l’école, j’écoulais le temps qui passait. La découverte de mon homosexualité par mon demi-frère rompit ce fragile équilibre que j’avais trouvé entre ma vie scolaire, fictive — comme un bon acteur de théâtre, je vivais derrière un masque (et je longeais les murs) —, et la vie bien plus authentique que je vivais à travers les livres que je lisais ou les films que je regardais, ou à travers les fantasmes qui surgissaient de plus en plus fréquemment dans mon esprit. Depuis que mon demi-frère avait découvert mon homosexualité, j’appréhendais le retour en classe. Je ne passerais plus inaperçu. Le déménagement de mon demi-frère et de son père avait eu lieu en pleine semaine de relâche. Nous recommencerions lui et moi l’école dans deux jours. Nous allions à la même école, même si nous ne le savions pas avant que ma mère et son père n’entament une relation amoureuse. Comme il était plus âgé que moi de quelques années, nous ne nous étions jamais parlé auparavant. Je connaissais vaguement son existence, ou plutôt l’existence du groupe d’amis avec lequel il se tenait. Je les trouvais intimidants.

La journée de l’emménagement de mon demi-frère se passa sans nouvel incident, du moins au début. En fait, celui-ci était occupé à installer ses affaires dans sa nouvelle chambre. Je suis pour ma part retourné lire dans la mienne. Jusqu’à une heure environ avant le souper. Ma mère est venue me voir dans ma chambre pour me demander si ça se passait bien avec mon demi-frère. Je lui ai dit que oui. Elle me demanda ensuite de lui transmettre le message que nous souperions à 18h. Elle voulait que je lui souligne « qu’ici, et à partir de maintenant », les soupers seraient des « moments familiaux privilégiés ». J’ai dû réprimer un éclat de rire. Je me voyais mal aller dire ça à mon demi-frère. Ma mère insista. Je lui dis que ça ne me tentait pas. Elle me répondit que je le ferais quand même (« En v’là des façons de rouspéter. On ne fait pas tout ce qui nous tente, dans la vie… On aimerait que ça se passe bien, Léopold et moi, que nous puissions former une famille heureuse. Il va falloir que tu fasses un effort, Jérémie chéri… »).

En me rendant à la chambre de mon demi-frère, je me suis mis à espérer le surprendre en boxer. Je n’envisageais pas d’assister à un spectacle bien plus excitant encore ! La porte de sa chambre était entrouverte. Je le vis distinctement, couché sur son lit, en train de se masturber. Il était entièrement nu. Son pénis me paraissait énorme. Il pourrait facilement être acteur dans un film porno, me suis-je dit. Je ne pus m’empêcher de me caresser l’entrejambe en me tenant dans l’entrebâillement de la porte, malgré le risque évident d’être surpris. Je me mordis la lèvre et je salivai à la vue du magnifique pénis qu’il exposait devant moi à son corps défendant. Dans la position dans laquelle il se trouvait, son torse me paraissait encore plus magnifique. Ou peut-être était-ce dû au fait qu’il était complètement nu ? J’étais trop confus sur le moment pour départager ce que je ressentais, ce qui m’excitait le plus lorsque je l’observais. Ses abdos étaient bien définis. Les observer en partant du bas de son corps, de ses cuisses en particulier, en m’attardant volontiers au passage sur ses couilles et sur son pénis, me procurait une intense sensation de plaisir. Je me délectais. Je détaillais la moindre parcelle de son corps à laquelle j’avais accès de l’endroit où je me trouvais depuis presque cinq minutes maintenant quand nos regards se croisèrent. Il me vit ! J’en étais rouge de honte. Je baissai les yeux. Me voilà à nouveau dans une situation embarrassante ! Je vais devoir subir sa colère, me dis-je.

— Allez, entre, m’enjoignit-il.
Je m’introduisis dans sa chambre, sans le regarder, les yeux baissés vers le plancher.
— Regarde-moi. C’est c’que tu veux, non ? Oui. Je vois comment tu me regardes. Tu n’es pas très discret ! Chaque fois que tu peux, tu en profites, hein, sale petit pervers ?

Je me mis à l’observer plus attentivement pendant qu’il continuait à se masturber devant moi. Il ne me regardait pas, ou à peine. Pour lui, j’étais un spectateur comme un autre devant lequel il pouvait s’exhiber. Il aimait qu’on l’admire, quoi ! Eh bien, il serait servi. Il m’avait invité, alors je ne me gênerais pas. Mon érection était maintenant visible à travers mes pantalons, à condition bien sûr que ça l’ait intéressé de me regarder l’entrejambe. Je me caressais en l’observant pendant qu’il se masturbait avec la main droite, avec des gestes puissants. Plusieurs gouttes de liquide pré-séminal apparaissaient sur le bord de son méat urinaire. J’aurais bien voulu y goûter. Soudain, je vis son corps se contracter. Il éjacula. Longtemps. Comme au ralenti. Je vis quelques jets de sperme être projetés sur son torse, les dernières gouttes dégoulinant le long de ses mains, de ses cuisses. C’était une sacrée éjaculation. Ce l’était en comparaison avec les miennes, mais, même dans les films pornos que j’avais visionnés sur internet, il était rare que l’éjaculation soit aussi abondante. Son torse me paraissait encore plus beau maintenant que quelques filets de sperme s’y étendait. Je me mordis la lèvre. C’est à ce moment-là qu’il tourna ses yeux vers les miens et qu’il esquissa un demi-sourire.

— Ça t’a plu ?
— Oui, parvins-je à lui répondre, la voix enrouée, la gorge nouée.
— Passe-moi la boîte de kleenex qui se trouve sur la commode à ta droite.

Il essuya le sperme qu’il avait sur le torse, d’un geste ferme et vigoureux de la main. J’évitai toutefois tout contact physique avec lui lorsque je lui tendis la boîte de kleenex, de crainte d’être de nouveau confronté à sa brusquerie. J’en profitai cependant pour me rapprocher, pour avoir une meilleure vue de son corps.
— Maintenant, va-t’en, tonna-t-il en me poussant à l’extérieur de la pièce et en refermant brutalement la porte de sa chambre tout de suite après que j’en sois sortie.
Le message que j’étais supposé lui transmettre attendrait, me dis-je. Je restai pourtant devant la porte, l’air interdit. Après environ une minute, mon demi-frère la rouvrit. Il s’était habillé.
— Tu attends quoi ?
— Euh. Rien. Ma mère voulait que je te dise que l’on va souper à 18h… Ça et un sermon sur l’importance de passer des moments en famille.

Je restais fixé sur son entrejambe.
— Va falloir que tu passes à autre chose. Le show est fini.
La soirée se déroula sans nouvel incident. Lors du repas, je ne pouvais m’empêcher de lui jeter quelques regards gênés. Je restai toutefois silencieux. Ma mère et son nouvel amoureux, Léopold, échangeaient à propos des vacances d’été qu’il restait à planifier. Ils sollicitaient notre avis, à mon demi-frère et à moi. Ça ne m’intéressait pas tellement. Mon demi-frère souhaitait juste pouvoir inviter des amis ou une fille, qu’il y ait une table de billard dans le chalet que nous louerions. Je me contentais de hocher la tête. Mon demi-frère me sourit. Je ne sais pas à quoi il pensait, mais moi, je m’imaginais revivre un moment comme celui que je venais de vivre, alors qu’il s’était masturbé devant moi. Si j’avais su ce qui m’attendait au cours de ces vacances…

Je me suis branlé une bonne partie de la soirée en repensant à la scène de masturbation à laquelle j’avais assistée. J’avais fermé la porte de ma chambre, j’avais mis de la musique dans ma chaîne stéréo, je m’étais enroulé dans mes couvertures. Comme ça, au moins, si on me dérangeait, je pourrais prétexter que je relaxais en écoutant un peu de musique. Je songeais à de nouveaux scénarios. Je m’imaginais en train de le sucer, de lui lécher les testicules, de lui caresser les cuisses ou le torse, tout en m’appliquant à lécher l’énorme queue qu’il avait entre les jambes. Je songeais au plaisir que j’aurais pu prendre si j’avais pu goûter à son sperme. Je continuais d’appréhender le retour en classe, mais je n’étais pas encore fixé sur ce que l’avenir me réservait.

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