J’ai rencontré Dieu… Au Canada – Acte 01/04

(Chaque mercredi d’août, découvrez cette histoire inédite, totalement folle, illustrée par le canadien en question)

Cette histoire a débuté il y a presque quinze ans. Alors que je découvrais ma sexualité et mon culte pour les vrais mâles, je côtoyais des sites internet tous aussi salaces les uns que les autres. Mais il y en avait un qui retenait encore plus mon attention. Celui, très con finalement, ou chaque mec y affichait une ou des photos de sa queue. Sur chaque profil, on pouvait y voir la queue d’un mec, d’en-dessous, d’au-dessus, de profil, de face.

Je me suis inscrit alors même que j’avais dix-sept ans et suis très vite rentré en contact avec un mec. Canadien. Chevelu. Terriblement excitant. Il avait des dizaines de photos toutes aussi bandantes les unes que les autres. Et sa queue… Plusieurs qualificatifs peuvent être utilisés : massive, veineuse, énorme, charnue, incroyable et d’après ses paroles (des mois après) incroyablement puante. Bref, le mâle par excellence. Celui dont je rêve depuis des années. Depuis que je me branle dans mon pieu. Depuis que j’ai découvert que j’avais une bite et que cette dernière pouvait cracher des litres de foutre.

Je me suis alors mis à rêver de lui, à m’astiquer à outrance sur ses magnifiques images qui transpiraient le sexe comme jamais. Parfois, il mettait des photos à deux. Ou un mec qui semblait totalement subjugué, drogué à l’odeur du mâle, se soumettait à sa queue par sa bouche ou par son cul. Marc-André, c’est son prénom, semblait dominer. Sans le vouloir, cela semblait aller de soi. Il était l’Homme. Là pour soumettre. Là pour humilier. Là pour rabaisser. Les autres semblaient être tellement inférieurs à lui. Quelque chose émanait, et ce encore une fois, uniquement en voyant ses photos, de spectaculaire, de presque inhumain.

Un jour, j’ai lâché ma queue, j’ai pris mes deux mains, mon courage et je lui ai écrit un message sur le site en question. C’était juste afin de voir, s’il le lirait. Je n’attendais pas une réponse de ce mâle suprême. Petite précision importante : 5502 kilomètres nous séparent, j’habite Paris, lui Montréal. Je sais pertinemment que les chances de rencontrer ce mâle, si tant est que je représente ne serait-ce qu’une poussière à ses yeux, est quasi-nulle. Mais j’avais passé tellement de temps à me faire plaisir, grâce à lui, j’avais lâché tellement de litres de jus rien qu’en matant ses photos que je sentais la nécessité de lui en parler.

Je lui ai donc écrit un joli message, en le vouvoyant évidemment, ce qui ne changera pas malgré les années et les centaines d’heures à se parler, en lui déclarant tout le bien que je pensais de lui. Je lui ai avoué aussi que je n’avais que 17 ans alors que j’avais noté être majeur sur le site. Évidemment, je lui ai donné la possibilité d’en savoir plus s’il le souhaitait mais que si je ne l’intéressais pas, je préfèrerais le savoir. J’ai attendu un long moment, me relisant plusieurs fois, avant de presser sur le bouton « Envoyer », ce que j’ai fait un matin sans espoir aucun.

Le soir, après mes cours, j’étais seul à la maison et me suis donc connecté à mon site favori et j’ai cru pâmer en voyant que Marc-André m’avait répondu. J’ai longtemps hésité, encore, avant d’ouvrir le message tant j’étais par avance excité de ce qu’il pouvait contenir.

« Bonjour Jared,
Merci pour ce gentil message que tu as dû mettre un long moment à rédiger tant il est, sur la forme, parfait. Pour un minet de 17 ans, c’est du bon travail. Je ne suis pas contre faire connaissance mais je vais être clair avec toi : je suis connecté de manière sporadique et ne suis pas toujours dans un état normal pour te répondre. Deuxième remarque importante : je pense que tu ne mesures même pas à quel point je suis plus important que toi, que je suis au-dessus de toi, que toi et moi sommes différents. Enfin, je suis un vrai mâle, je ne connais que peu la douche, je pue et j’aime la violence. C’est clair petit ?
Bonne journée à toi et je te laisse revenir à-moi si tu l’oses.
Marc-André »

Ma queue avait alors pris sa proportion maximale tant la lecture de ce mâle qui avait consacré quelques minutes à répondre à mon message, moi petit français à l’autre bout du monde, m’avait excitée. Lui, puissance canadienne, pourvu d’une queue énorme et d’un mental à faire pâlir les pires tyrans de la planète. Je lui ai évidemment répondu et s’en est suivi une ribambelles de messages plus interminables les uns que les autres. Je marquais des points, avais-je l’impression, ou en tout cas, je le distrayais un tant soit peu.

Nous sommes donc passés sur d’autres formes de messageries plus agréables afin d’échanger un peu d’autres choses que des mots, j’ai pu voir des photos plus softs de lui et découvrir un mâle chevelu, à l’apparence un poil crasseuse et un regard pervers à faire fondre. Il me plaisait. Énormément, au-delà de sa queue, physiquement, mentalement, il me menaçait, il était au-dessus. Tout le temps. Et c’est le type de relation que je cherche.

Les mois et les années passaient, parfois des mois sans paroles. Je fais alors mes études, lui travaille dans un bar, le type même désirable. Nos discussions sont à chaque fois passionnées, nous parlons d’art, de musique (beaucoup) et évidemment, à la fin des discussions, nous parlons de sexe, de nos pratiques, de ce qu’il impose aux minets qui ont la chance de croiser sa route.

Il a une préférence pour les minets, les jeunes mecs encore frêles, mignons et puceaux. Il aime les déflorer avec son énorme queue, sans ménagement. Les démonter si fort qu’ils s’en souviennent toute leur vie. Pour ma part, je vis ma vie d’étudiant. Je profite de l’existence et de mon cul. Je trouve des mecs, je papillonne, je trouve peu de vrais dominateurs. Les mecs ont souvent trop froid aux yeux, ou alors il faut prendre des mecs de vingt ans de plus. Alors, j’attends le réel homme qui me fera vibrer. Qui osera me faire ce que je dois subir.

A mes vingt-trois ans, j’étais désormais enseignant et je mutais alors dans toute la France, sans réelle attache. Je me suis donc baladé tandis que Marc-André restait toujours à Montréal, dans ses montagnes de moins en moins enneigées avec le temps. Nous parlions de temps à autres, mais parfois de manière plus détachée. Nous avions chacun nos vies et c’était bien ainsi. Néanmoins, je pensais toujours à lui. Le dossier que j’avais sur mon ordinateur comportait des centaines de photos et vidéos glanées au fil des années et des comptes sur les sites ou que Marc-André m’avait fait l’honneur de me donner.

Tout a basculé à ma rentrée scolaire 2018. M’a été proposé dès septembre par mon inspecteur, la possibilité d’aller interroger des élèves au Lycée Français de Montréal durant une semaine. Tout frais payé par l’académie, vol, hébergement et repas inclus. Je n’ai pas hésité longtemps à vrai dire. J’avais déjà fait cela quelques années auparavant mais dans un endroit qui vend moins de rêve : en Pologne. Là, c’était différent : le continent américain, encore jamais foulé. Et puis, à l’annonce de mon inspecteur du mot Montréal, tout m’est revenu en mémoire : Marc-André, sa queue, ce mâle puissant. Je ne pouvais pas passer à côté de cela. J’ai accepté et fut très vite mis en relation avec un organisme interne pour le vol et le logement. Je serai hébergé au Lycée toute la semaine et j’ai eu la possibilité de décaler d’une nuit mon vol, pour profiter de la ville. Ma semaine sera chargée et ponctuée d’interrogations durant toute la journée, j’ai donc justement demandé à avoir l’après-midi et la nuit avant de repartir à 11 heures, heure locale pour rejoindre Paris.

J’ai alors pensé à une seule chose, et ma gaule ne cessait pas. Marc-André. Marc-André. Marc-André. Je devais lui en parler, lui dire que je venais dans sa ville. Et que s’il en était d’accord, nous pourrions nous voir. C’était le 10 septembre 2018, le voyage est prévu la première semaine de décembre, ce qui me laisse le temps de m’organiser, surtout pour cette dernière soirée. J’ai alors pris ma plus belle plume que revêtit cruellement aujourd’hui mon clavier et j’ai écrit à Marc-André afin de l’en informer et de savoir, s’il serait d’accord, quinze ans après mon tout premier message, que l’on se voit et pourquoi pas passer la nuit ensemble.

J’étais tout aussi frétillant que la première fois ou je lui ai écrit. Mon message fut assez bref, je ne voulais pas rentrer dans les détails. Il m’a alors répondu assez rapidement (parfois il faut attendre très longtemps pour avoir une réponse. La marque des Dieux.) et de manière plutôt agréable me disant qu’il était d’accord pour me voir mais qu’il travaillerait très sûrement en fin d’après-midi. Mais que pour le début d’après-midi et la nuit, ce serait d’accord. Mais qu’il n’édulcorerait en rien tous les propos qu’il m’avait déballé durant des années. Que si je venais, c’était pour graver un souvenir immortel dans mon esprit. Qu’il allât souiller mon corps, que ce dernier s’en souviendrait même lorsqu’il sera consumé. Je ne voyais pas les choses autrement.

Depuis ce jour de septembre, nos discussions se faisaient de plus en plus fréquentes et de plus en plus hâtives. De mon côté, j’en appris beaucoup sur lui. Beaucoup plus qu’en quinze ans, il se livrait ce Dieu et rien de ce qu’il laissait transparaitre ne m’effrayait. Il m’a dit ne prendre que quelques douches par semaine et qu’en vue de ma venue, le rythme pourrait encore se réduire. Depuis plusieurs années, son look avait radicalement changé. D’un jean-sweat basket au début des années 2010, il était devenu un punk, un vrai. Cheveux colorés, piercings, tatouages et vêtements qu’il ne change quasiment jamais. Avec l’esprit punk, ses idéaux, la drogue, la crasse.

Je le vouvoyais toujours, j’avais une considération tellement immense pour lui, c’en est presque impensable. Je lui en faisais part mais mes mots glissaient sur lui. Cela semblait lui paraitre normal que je lui parle et le considère ainsi. Grand bien lui en fasse. Finalement, il a raison, il est en ce monde pour gouverner, il a tout pour. Un après-midi, alors que nous parlions tranquillement, il me lance « Tu sais que mon plancher est couvert de mon jus ? Je lâche toujours le jus de mes grosses couilles à côté du canapé. ». Cette tirade m’a paru tellement absurde, sachant qu’il recevait souvent ses potes à la maison, que j’ai cru à une blague et me suis moqué de ses propos. Je me souviens du sentiment de malaise qui s’est emparé de moi. Pour la première fois en quinze ans, il s’est énervé et j’ai dû me faire pardonner. Il m’a demandé combien je gagnais par mois, si je vivais bien etc… Je lui ai donné les informations demandées, je voyais tellement où il voulait en venir.

Il m’a alors ordonné de lui faire un PayPal de 100 euros, et qu’on verrait par la suite si je pourrais être pardonné. J’avais envie de chialer, je l’avais blessé et je ne me voyais pas lui filer 100 balles, là, juste comme ça.
« Dépêche-toi ! » me dit-il par message. Alors je me suis exécuté. Il savait qu’il avait emprise sur moi, que lui était tout et moi rien. J’ai donc ouvert mon compte PayPal et ai fait un virement de 100 euros. Juste après l’avoir reçu, il m’a lancé un truc du style « Bien. Maintenant laisse-moi branler ma grosse queue. Bonne fin de journée ». J’ai fermé le PC et me suis mis à chialer. Je ne sais pas ce qui se passait en moi. Je l’avais déçu, j’avais perdu 100 balles inutilement. Une bonne douche m’a calmé et je me suis alors demandé si je faisais bien de le voir dans quelques semaines. Il me faisait peur. Ce qu’il pourrait faire de moi me faisait peur. La crasse lui rongeant le corps me faisait peur. Ce qu’il pourrait choisir de m’imposer me faisait peur.

Je reçus un message le lendemain alors que j’étais en cours. Une photo de Marc-André, ou plutôt des nouvelles chaussures de Marc-André. « Merci à toi. Elles étaient à renouveler. J’en ai pour quelques années. Le reste, je vais le boire et le fumer. ». J’ai ouvert ce message juste avant de reprendre mes cours et ma queue était tellement gonflée que c’en était indécent. S’en suivirent de nombreux échanges, importants, nécessaires pour moi et tellement réconfortants. Plus le mois de décembre approchait, plus mon excitation était folle de le voir. Je le sais amateur de grands crus, j’ai donc cassé ma tirelire pour lui apporter une bouteille de Château Margaux, un bordeaux, qui je l’espère, sera à son goût.